Policier tué à Vitrolles : le suspect présumé écroué


Publié le 24.12.2011, 09h32 | Mise à jour : 21h56
Marseille. Les policiers du GIPN escorte le suspect interpellé le matin dans un camp des gens du voyage lors de son transfert au Palais de Justice.

Marseille. Les policiers du GIPN escorte le suspect interpellé le matin dans un camp des gens du voyage lors de son transfert au Palais de Justice. | AFP / GERARD JULIEN

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Quinze jours après le décès du lieutenant Eric Lalès, 37 ans, mortellement blessé à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), un premier suspect a été arrêté samedi matin à Marseille.  L'homme est en effet soupçonné d'avoir participé à la qui a été fatale au policier. 
La procureure d'Aix-en-Provence, en charge de l', précise que l'homme de 35 ans était déjà «recherché sur mandat d'arrêt de la cour d'assises de Nîmes» dans le cadre d'une autre affaire. Il avait été condamné par défaut en janvier 2011 à une peine de 15 ans de réclusion pour le  d'une bijouterie de Beaucaire (Gard) le 25 septembre 2007. Jugé pour «vol à main armée en récidive légale criminelle», l'accusé, qui comparaissait libre, avait pris la fuite juste avant le verdict. «Pour le moment, rien ne laisse dire qu'il est impliqué dans l'assassinat du collègue», a toutefois déclaré à l'AFP la direction générale de la police nationale (DGPN).

Il a été interpellé samedi à 6 heures du matin dans le camp de Ruisseau Mirabeau (16e arrondissement), abritant des familles de gens du voyage sédentarisées, lors d'une opération conjointe de la brigade criminelle de la police judiciaire et du GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale).
Présenté en début d'après-midi au parquet, il a été écroué à la prison des Baumettes, a indiqué son avocat Me Bruno Rebstoc
Le policier Eric Lalès avait été touché à la tête et à l'épaule par un tir de kalachnikov au cours d'une course poursuite avec des malfaiteurs, auteurs d'une série de cambriolages dans la nuit du 27 au 28 novembre. Un des agresseurs avait été tué, les autres avaient réussi à prendre la fuite. Le fonctionnaire de police, lui, a succombé à ses blessures le 8 décembre. 
Comme l'avait promis Nicolas Sarkozy lors de sa visite à Marseille, juste après la mort du policier, les brigades anti-criminalité des Bouches-du-Rhône sont désormais équipées de fusils à pompe.

Au total, les fusillades à la kalachnikov ont fait cinq morts ces dernières semaines dans le même département.
Dans un dernier règlement de comptes, le dixième à Marseille depuis 2001, un mineur de 17 ans, connu de la police pour de petits trafics, a été tué jeudi matin d'une rafale de kalachnikov au pied de son immeuble de la cité de la Castellane (15e arrondissement).