Evacuation des journalistes en Syrie: le Quai d'Orsay «poursuit ses efforts»


Evacuation des journalistes en Syrie: le Quai d'Orsay «poursuit ses efforts»

Capture d'écran d'une vidéo YouTube du 23 février 2012 de la journaliste du Figaro Edith Bouvier alitée après avoir été blessée à Homs
Capture d'écran d'une vidéo YouTube du 23 février 2012 de la journaliste du Figaro Edith Bouvier alitée après avoir été blessée à Homs (Photo AFP)
Les négociations ont repris samedi à Homs entre la Croix-Rouge internationale, le régime et les opposants syriens pour tenter d'évacuer des blessés du quartier de Baba Amr, dont deux journalistes étrangers, ainsi que les dépouilles de leurs deux collègues tués mercredi.
«Les discussions se poursuivent à Homs pour poursuivre l'évacuation de ceux qui ont besoin d'une aide médicale urgente», a déclaré à l'AFP le porte-parole à Damas du Comité international de la Croix Rouge (CICR), Saleh Dabbakeh.
Vendredi, le Croissant Rouge arabe syrien (CRAS) et le CICR ont évacué 7 blessées ainsi que 20 femmes et enfants malades vers l'hôpital al Amine, à deux kilomètres du quartier rebelle de Baba Amr, le plus visé dans les bombardements entamés il y a trois semaines à Homs.
Une source diplomatique occidentale à Damas a confirmé la poursuite samedi des négociations par le biais du CICR et du CRAS pour évacuer les journalistes blessés et les dépouilles des deux tués.
La diplomatie française «poursuit ses efforts plus que jamais» afin d'obtenir «une évacuation médicale et sécurisée» des journalistes étrangers bloqués à Homs, a déclaré de son côté Bernard Valero, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans donner plus de détails.
La journaliste française Edith Bouvier et le photographe britannique Paul Conroy ont été blessés mercredi dans le bombardement d'un appartement transformé en centre de presse à Baba Amr. Ils ont chacun été touché à une jambe et ont appelé dans des vidéos à être évacués au plus vite.
Les négociations visaient aussi à récupérer les dépouilles de l'Américaine Marie Colvin, grand reporter du Sunday Times, et du Français Rémi Ochlik, photographe à l'agence IP3 Press, tués mercredi dans la même attaque.
Samedi, un civil syrien a été tué dans le quartier rebelle de Baba Amr, où les bombardements ont repris pour le 22e jour consécutif, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'agence officielle syrienne Sana a confirmé samedi l'évacuation la veille de Bab Amro de «certaines personnes blessées par les groupes armés vers des hôpitaux de Homs pour les soigner».
«Les groupes terroristes armés effraient les gens avec leurs armes et utilisent la population de Baba Amr comme boucliers humains pour perpétrer leurs crimes contre les innocents, les membres des services de sécurité et les biens publics», a précisé l'agence.
La veille, les autorités avaient accusé les rebelles d'entraver l'évacuation des journalistes, assurant que les «groupes armés»avaient «refusé de livrer la blessée et les deux corps