La zone euro se demande comment réduire encore la dette grecque


La zone euro se demande comment réduire encore la dette grecque

samedi 18 février 2012 10h09
 
par Jan Strupczewski
BRUXELLES (Reuters) - Les pays de la zone euro pourraient réclamer un effort supplémentaire au secteur privé pour aider la Grèce à réduire son endettement, ont dit des responsables européens.
Les pays de la zone euro restent engagés dans des négociations techniques de dernière minute avant la réunion lundi de leurs ministres des Finances, censés débloquer une nouvelle aide de 130 milliards d'euros à la Grèce.
Parmi les mesures envisagées, ils songent à ajuster le programme de restructuration de la dette grecque détenue par les investisseurs privés, ont déclaré des responsables européens.
Aux termes du plan de redressement des finances publiques grecques établi en octobre, les pays de la zone euro se sont fixés pour objectif de ramener en 2020 la dette de la Grèce de 160% à 120% de son PIB, un niveau jugé supportable.
Pour cela, ils sont convenus de débloquer avec le Fonds monétaire international (FMI) une nouvelle enveloppe de 130 milliards d'euros en échange de mesures draconiennes d'austérité de la part du gouvernement grec, le tout devant être obligatoirement accompagné d'une participation volontaire des investisseurs privés (PSI).
Or, selon le scénario principal désormais retenu par les bailleurs de fonds de la Grèce (Commission européenne, Banque centrale européenne et FMI), le niveau de la dette grecque ne sera ramené qu'à 129% de son PIB en 2020, en considérant en outre que le pays dégagera un excédent primaire, c'est-à-dire hors charges de la dette, dès 2013, a dit un responsable européen.
Des experts de la zone euro doivent donc se réunir dimanche, la veille de la réunion des ministres des Finances, pour examiner les mesures susceptibles de se rapprocher le plus possible de l'objectif de 120% afin de ne pas assister à un effondrement complet du complexe échafaudage mis en place pour éviter à la Grèce de faire faillite et de menacer l'ensemble de la zone euro.
"Si on fait un certain nombre de choses, on peut ramener le 129% à près de 120%", a dit un responsable de la zone euro au fait des discussions.