Les banques plombées par la Grèce...mais pas seulement


Les banques plombées par la Grèce...mais pas seulement

Les résultats nets part du groupe affichent tous des baisses à deux chiffres par rapport à 2010 : -22.9% pour BNP Paribas, -26.6% pour BPCE, -77.5% pour Crédit Agricole Groupe, -39% pour Société Générale. Copyright Reuters
Les résultats nets part du groupe affichent tous des baisses à deux chiffres par rapport à 2010 : -22.9% pour BNP Paribas, -26.6% pour BPCE, -77.5% pour Crédit Agricole Groupe, -39% pour Société Générale. Copyright ReutersLes résultats nets part du groupe affichent tous des baisses à deux chiffres par rapport à 2010 : -22.9% pour BNP Paribas, -26.6% pour BPCE, -77.5% pour Crédit Agricole Groupe, -39% pour Société Générale. Copyright Reuters
Par Laura Fort
Les quatre grands établissements français ont tous connu une année 2011 très médiocre. Et la crise des dettes souveraines n'explique pas tout.
Les banques françaises ont toutes accusé le coup en 2011. Et les résultats nets part du groupe affichent tous des baisses à deux chiffres par rapport à 2010 : -22.9% pour BNP Paribas, -26.6% pour BPCE, -77.5% pour Crédit Agricole Groupe, -39% pour Société Générale.
BNP Paribas champion des provisions sur la Grèce
La crise grecque a entraîné les banques françaises dans son sillage. Si bien que l’expression « résultats plombés par la Grèce » est dans toutes les bouches. Sur l’année, les banques ont passé des provisions de taille : 921 millions d’euros pour BPCE, 943 millions d’euros pour Crédit Agricole, 890 millions d’euros pour Société Générale ou encore 3.4 milliards d’euros pour BNP Paribas.

Des dépréciations en tous genres
Mais la Grèce n’est pas la seule fautive. Des dépréciations ont également été passées pour d’autres événements exceptionnels. Ainsi, BPCE a par exemple provisionné 60 millions d’euros après la « défaillance » d’un client du réseau Banque Populaire. Le groupe présidé par François Pérol a aussi dû supporter 71 millions d’euros de moins-values de cession, 116 millions d’euros au titre d’une participation revue à la baisse, ou encore une dépréciation d’écart d’acquisition de 95 millions d’euros.
Crédit Agricole a pour sa part enregistré 981 millions d’euros de dépréciations liées à ses participations dans Bankinter et dans la banque portugaise BES. Des provisions substantielles d’écarts d’acquisition ont également été passées pour CA CIB. Au final, la banque verte révèle que les éléments exceptionnels survenus en 2011 lui ont coûté au total plus de 5 milliards d’euros.
Les activités de marché et la gestion d’actifs ont souffert
Le contexte dégradé des marchés financiers a affecté les activités de banque de financement et d’investissement (BFI) et de gestion d’actifs. Le résultat net part du groupe des activités de gestions et d’assurances du Crédit Agricole a chuté de 37% par rapport à 2010 et leurs encours gérés de 5.4%. Et la société de gestion Amundi a subi une décollecte de 36.4 milliards d’euros.
La BFI de BNP Paribasnd a quant à elle enregistré une perte de 510 millions d’euros sur des cessions de dettes souveraines au seul quatrième trimestre.
Et celle de Société Générale a affiché 482 millions d’euros de perte nette en 2011. Les cessions d’actifs opérées dans sa BFI ont aussi engendré un impact négatif de 524 millions d’euros sur ses revenus au dernier trimestre. Enfin, le résultat net part du groupe du pôle Gestion d’actifs et services aux investisseurs de Société générale a chuté de 40.8% en 2011, impacté par la faiblesse des marchés et des taux d’intérêt.